Quoi de commun en apparence entre une enfant sauvage qui communique avec les loups, un pêcheur marseillais qui prétend avoir vu un monstre marin inconnu ou un jeune homme qui devient la quasi réincarnation de Django Reinhardt ? Rien.
De temps à autre, j’aime lire de la romance et souvent, je me heurte au même problème : de l’amour et du piment, au détriment d’une écriture véritablement agréable. « Et si c’était sous mes yeux » m’a attirée dès son résumé que j’ai trouvé assez très intrigant. De plus, le côté assumé d’une romance sentimentale qui prend son temps, j’ai aimé l’idée. Dans ce roman, l’écriture est agréable, délicate et poétique et invite la lectrice à découvrir nos deux personnages petit à petit.
Seth est un jeune homme difficilement détestable. Très proche de sa mère et de ses amis, il étudie l’architecture avec passion. Un jour, alors qu’il se rend à moto à son examen, il est victime d’un accident et se rend compte qu’une autre personne a été blessée. Leurs regards se croisent, elle ne dit aucun mot, comme choquée par ce qu’il vient de se passer. Dans la même journée, elle disparaît aussi vite qu’elle est apparue et laisse Seth, avec beaucoup d’interrogations.
Alors que je m’attendais à une histoire d’amour tout en douceur, j’ai découvert une intrigue qui, en parallèle, nous maintient en haleine et dans le suspense. Quant aux personnages, j’ai eu une petite préférence pour Seth, même si je dois reconnaître que je ne me suis pas attachée à eux autant que je l’aurais voulu. La lecture, c’est aussi une histoire de rencontres, d’affinités. J’ai également été parfois déroutée par le rythme entre les deux personnages principaux, avec certaines descriptions où j’aurai aimé peut-être un peu plus de légèreté. Mais cela n’a pas empêché que je passe un très bon moment de lecture avec ce roman qui me semble à contre-courant (et heureusement) de tous les romans « d’amour » que je peux voir en ce moment.
Un roman tendre, où une histoire se crée au milieu du tumulte, où l’amour apparaît comme une évidence.