Winona rêve de Broadway depuis toujours. Entre petits boulots et cours de comédie, sa vie à New York bascule quand elle rencontre le mystérieux Martial, un chorégraphe aussi tyrannique que talentueux. Entre pas de danse rythmés et répliques cingla...
Dans le royaume médiéval de Iusoa, le pouvoir a été renversé par les pilleurs du Nord qui ont désormais pris possession des terres autrefois destinées à la princesse Yselda. Si elle parvient à s'allier avec ses conquérants, sa sœur Mélicée ne peut accepter que le domaine de ses ancêtres soit dirigé par des êtres dépourvus de toute humanité. Fuir, c'est perdre le royaume de sa famille. Rester, c'est renoncer à l’homme qu'elle aime. Ce cruel dilemme la hante et elle ne peut se résoudre à céder au chantage diabolique imposé par des actes de guerre. Elle ne choisira pas. Quoi qu’il lui en coûte, elle retrouvera son royaume et celui qui fait battre son cœur. Elle s'en fait la promesse…
✨ Avis Lecture ✨
📖Thèmes : royauté, guerre, romance, époque médiévale, pregnancy trope
⚠️TW : violence, scènes explicites de sexe, viol
🌟 Pourquoi j'ai lu ce livre :
Mon premier service de presse ! Je remercie encore l’autrice, Katy Rinsbows, pour sa confiance et pour m’avoir permis de découvrir ses récits. L’univers médiéval me plait beaucoup (je pense encore que je suis née à la mauvaise époque), encore plus quand on y dépeint des personnages féminins forts, qui se battent pour leur royaume. Le résumé m’a donc tout de suite interpellée et m’a donné envie de découvrir l’histoire de Mélicée.
❤️ Ce que j'en ai pensé :
Nous voilà plongés dans les contrées d’Isusoa, royaume autrefois florissant où régnait la joie de vivre. Aujourd’hui, il ne reste de la famille royale que les deux princesses, Mélicée et son aînée Yselda, le reste ayant été décimé lors d’une attaque par les Trikans. Si Yselda s’allie très vite avec ses ennemis (soit-disant pour garder le gouvernement dans la famille), Mélicée, elle, refuse de se soumettre et décide de faire tout ce qu’elle pourra pour libérer ses proches et son royaume.
On se retrouve avec un worldbuilding simple, accessible à tous. Il n’y a pas beaucoup de noms de personnages à retenir, et la carte en début de livre est utile pour se repérer géographiquement. Le style d’écriture est dans la même veine, sans chichis, fluide et assez brut. Certaines phrases sonnaient néanmoins un peu bizarres à la lecture, notamment les dialogues, avec un langage soutenu qui m’a fait penser au théâtre.
Mélicée est effectivement une femme forte, courageuse et stratège, qui ferait tout pour sauver son peuple et sa famille, malgré les horreurs qu’elle a vécues. Pour cela, elle n’hésite pas à sacrifier des pions (entendez par là des servantes et des soldats). Certaines de ces actions, et son comportement sont parfois à la limite du morally grey, et c’est ce qui la rend intéressante. Ce qui est dommage, c’est qu’en dehors d’elle, les autres personnages sont assez fades, sans relief. C’est assez manichéen, et chacun reste dans son camp.
De la même manière, les méchants sont moches et affreux, les gentils sont beaux. Ce sont d’ailleurs les seules descriptions présentes dans le livre. On ne sait rien de l’apparence des personnages, ni des lieux qui les entourent. Tout est un enchaînement d’actions. Je dois dire que ça m’a manqué car cela empêche de bien visualiser les scènes (pour moi en tout cas). Après, si j’ai bien compris, on est censé lire le journal de Mélicée, et c’est vrai que ce n’est pas le genre de détails qu’on prendra la peine d’écrire à l’intérieur. Mais quand même, je n’aurais pas dit non à quelques éléments descriptifs.
La dernière chose qui m’a manquée, pour que ce soit un peu plus Waouh, ce sont les obstacles et les retournements de situations. Mélicée ne se fait jamais prendre quand elle s’échappe du château, il n’y a pas vraiment de trahisons, tout est trop simple. Son plan demande du temps à se réaliser, mais une fois cette période écoulée, il se déroule globalement sans accroc.
Néanmoins, j’ai vraiment été prise par l’histoire. Sans qu’elle soit transcendante, je n’ai pas pu m’empêcher de le lire assez rapidement pour en connaître le dénouement. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les deux derniers chapitres avec le changement de narrateur. J’ai trouvé qu’il y avait une ambiance différente qui m’a bien plu !
✒️ Citation : “Ma main prend de la force, je la vois changer : elle grandit, elle s’élargit, elle brunit et s’orne de bagues au fil des années jusqu’à ce jour où elle parvient enfin à mettre à terre l’homme qui se tient debout face à moi tous les matins dans cette salle d’armes depuis dix-neuf ans et que je nomme père [...]”
🎯 Conclusion et note : ⭐⭐⭐
Le chant d’un royaume en larmes a été une lecture prenante, malgré quelques faiblesses. Le style fluide et l’action omniprésente rendent le récit rythmé, et l’on s’attache à Mélicée, héroïne complexe aux choix discutables mais cohérents. Même si j’aurais aimé plus de nuances dans les personnages et un peu plus de tension narrative, j’ai tourné les pages avec plaisir. Une belle première découverte en service de presse, qui me laisse curieuse pour la suite !