Je vais vous faire une confidence. Quand Gérald m’a confié son recueil d’haïkus, j’ai eu une légère appréhension. C’est une personne que j’apprécie et avec qui j’échange beaucoup, alors parfois, cela peut créer une petite peur de ne pas aimer. Et pourtant, j’ai aimé tous ses écrits jusqu’ici et encore plus sa poésie. Et ce dernier recueil ne déroge pas à la règle puisque j’ai été très touchée. Je l’ai terminé en me disant que cette appréhension était bien bête, car ses mots poétiques font toujours écho à ma propre sensibilité.
Trois lignes, quatre saisons et des centaines d’émotions. C’est un recueil qui est très doux, qui dit peu de choses et en même temps, qui bouleverse. Les mots sont d’une justesse désarmante et ces haïkus sont de véritables images qui se déroulent devant mes yeux. Gérald réussit à me faire verser une larme en parlant simplement d’un arbre qui perd ses feuilles. Parce que c’est la nature et en même temps, cela pourrait vouloir dire mille choses. Tout dépend comment notre cœur le ressent. Je suis touchée par sa sensibilité parce que j’ai l’impression qu’il s’agit de la mienne. Alors je lis les mots de ce recueil tout en reconnaissant les pensées de ma tête, les petits écarts et cette façon parfois d’être en dehors du monde.
C’est beau, c’est tendre et ça fait du bien. Ce n’est pas le monde édulcoré, c’est juste le monde comme il est, quand on le regarde avec des yeux de poésie, des yeux enfantins. Un recueil d’haïkus, de petits bonheurs, de moments précieux.